Le modèle Transformer, la base de l’intelligence artificielle moderne, a été inventé par une équipe de chercheurs de Google. Excusez du peu, et ils l’ont offert à l’humanité et rien de ce que nous voyons dernièrement n’aurait été possible sans Google.
Des Api
Les modèles de langage qui impressionnent par leurs performances sont nombreux. Ils proposent une interface d’utilisation en ligne : un chat. Il ne faut pas s’arrêter à ces chats pour évaluer l’ampleur du service que l’entreprise peut proposer. Un autre service est bien plus rémunérateur, car beaucoup plus utilisé : ce sont les APi. Une APi est un service qui s’interroge de façon programmatique. Pour l’utiliser, vous réalisez un programme qui se connecte à cette APi. L’utilisation des APi est essentielle pour un traitement massif de données, car les copier-coller dans une interface sont longs et souvent humainement impossibles.
Donc, premier constat pour ma part : Google est en tête des services APi avec une grande expérience dans la matière, si bien qu’on peut se demander si ce n’est pas lui qui a inventé les services APi modernes.
Des données
Google dispose d’une expérience incomparable dans la collecte de données. Depuis près de 30 ans, il parcourt le web et a une maîtrise inégalée de la collecte d’informations. Il est facile d’imaginer la masse de données qu’il a collectées sur internet, que ce soit en texte ou en images, mais aussi en vidéos avec son service YouTube et même dans les livres avec son moteur de recherche de livre.
Mais surtout Google c’est 30 années d’expérience dans le classement des données. Qui mieux que Google est capable d’évaluer la pertinence d’une information et son poids de légitimité.. ..Microsoft avec Bing, allez ok, mais pourtant tout le monde utilise Google.
Dans l’intelligence artificielle, le plus important c’est les données et leur fiabilité ; donc encore là avantage à Google.
Du matériel
Visiblement, mais c’est un secret de polichinelle, Google n’utiliserait presque pas les puces Nvidia que tout le monde utilise pour entraîner ses modèles d’IA. Google utilise ses propres puces dédiées, appelées « Tensor Processing Units » (TPU), dont il ne vendait pas les puces (jusqu’à récemment, où il vendrait à certains opérateurs les anciennes générations). Il est possible d’utiliser ces TPU via leur service Cloud, mais en tant que service et non en tant que puces. Google est donc non seulement indépendant du monopole de Nvidia, mais il est aussi son propre fabricant de puces dédiées à l’IA.
Une question se pose : qui fabrique les puces de Google ?
Quand on sait qu’Elon Musk achète des centaines de milliers de puces Nvidia à cinq chiffres l’unité pour son modèle d’IA Grok, il serait intéressant de connaître le fondeur de Google pour y investir.
Pour ma part, connaissant l’entreprise Google et les secrets de fabrication associés à une telle avance technologique, je spécule sur le fait que le fondeur de Google est basé aux USA et que c’est ou que ça sera Intel. Intel qui, malgré ce qu’on en dit, est un fondeur incontournable dans la fabrication de puces à l’échelle mondiale. Si j’interroge Gemini sur ce sujet il dit que c’est actuellement TSMC et que ça n’a que très peu de chance de changer ; sauf qu’un bon investissement en bourse c’est un investissement spéculatif et il est clair que le CHIPS Act va tout chambouler.
Intel est très en retard dans l’intelligence artificielle. Ce retard est dû à sa courte expérience dans le domaine des GPU (cartes graphiques), mais il est à noter que ses derniers modèles de cartes graphiques (GPU) Intel® Arc™ sont très performants et disposent d’un bon rapport qualité/prix/efficience par rapport aux autres acteurs du marché.
ASML est l’entreprise qui dispose du monopole dans la fabrication de machines pour « fondre/imprimer » des puces informatiques. Ce sont les meilleures machines et celles qui impriment avec la plus haute précision. Intel, déjà en cours de livraison, sera la première entreprise à être livrée de la dernière machine capable d’imprimer en 2 nanomètres.
Nvidia n’imprime pas ses propres puces, c’est un bureau d’ingénierie, ils ne fabriquent rien de matériel. Intel imprime et vend ses puces, tout en en fabriquant pour les autres.
Supposant un partenariat scientifique entre Google et Intel, la volonté déterminée de Trump de voir revenir aux USA la production de puces informatiques et le cours de l’action à un niveau historiquement bas, j’investis les yeux fermés dans Intel et je croise les doigts pour une croissance funiculaire équivalente à celle connue par Nvidia ces dernières années.
À l’usage
Pour l’usage, je déclare arbitrairement que pour moi Google est le meilleur. Les classements donnés ici et là sont arbitraires, et les modèles sont entraînés pour passer les tests et obtenir les meilleures notes.
J’ai testé beaucoup de services pour des tâches réelles et massives par API, et Google a toujours été le plus fiable.
J’ai utilisé les différentes interfaces Chat, et je n’ai toujours pas compris pourquoi il fallait payer ; peut-être que je ne suis pas remplaçable :) . Mais les modèles se valent, car de toute façon, il faudrait être suicidaire pour se fier sans vérification à ce qui peut être donné comme information si c’est stratégique. De même, je ne suis pas capable d’utiliser une sortie d’IA pour un rapport ou un discours que je diffuserai sous mon nom ; il y a des gens qui font ça ? ...ils doivent être remplaçables :))
Pour le code, pour l’assistance au codage ? Personnellement, j’ai l’impression d’avoir un cheval de Troie dans mon IDE, l’IA Completion me fatigue ; mais je confesse l’avoir utilisée à partir de la ligne 329 sur un truc complexe de géométrie. où elle m’a bien aidé et où j’ai pu comparer que seul Google Gemini m’a vraiment compris et a donné de bons résultats.
Pour la traduction, j’utilise dans mes fichiers de langues au format JSON une clé « context » et un système un peu compliqué pour des « replaces conditionnels » ; il n’y a que Google Gemini qui a compris sans qu’il faille travailler de façon infernale le « prompt ». Et dans la traduction informatisée, Google a une expérience qui se chiffre en milliers d’années.
Pour l’orthographe c’est génial, mais ils se valent tous.
Du gratuit
Si c’est gratuit, c’est toi le produit. On a 30 années d’expérience du gratuit chez Google, alors que les autres entreprises dans l’IA se doivent d’être rentables et de facturer rapidement.
Pour mon usage et mes tâches que je concède à mon humanité (pas les gros trucs en bash-like), parce que je ne suis pas remplaçables :), l’IA c’est gratuit et je ne vois pas d’autre entreprise que Google pour diffuser un service pareil et aussi coûteux en ressources.
Du bridage
Google est une entreprise de grande qualité. Personnellement, je déclare mon conflit d’intérêts : Google m’a rémunéré plusieurs centaines de milliers d’euros durant ma carrière de développeur, et du bien crade, pas des rémunérations vraiment méritées. J’ai un attachement particulier à Google, et j’ai prié dans la Google Church.
J’ai bien conscience que les gens détestent Google, mais pourquoi ? Parce que votre téléphone est un Google, que vos e-mails sont Google, que vos recherches sont Google ? Donc, c’est une bonne entreprise, sinon vous n’utiliseriez pas ses services ? C’est un monopole, mais la faute à qui si ce n’est la faute de ses clients qui ne trouvent pas de meilleurs services ?
Tout ce que touche Google est une réussite. Google n’est pas une entreprise comme les autres, c’est un bureau scientifique qui se rémunère par les résultats de ses recherches. Google a fermé des services sans explication, frustrant grandement les utilisateurs qui les utilisaient et en étaient satisfaits. Parfois, des services sont figés sans raison, ils n’évoluent pas alors qu’il ne manquerait pas grand-chose pour en faire de « meilleurs » services.
Je pense que Google sabote systématiquement ses projets qui n’ont pas une grande valeur ajoutée, car Google a peur des monopoles. Le Sherman Act de 1890 est l’épée de Damoclès au-dessus de la tête de Google.
Je me rappelle d’une déclaration à la presse de Larry Page : « Nous avons envisagé de nous intéresser à la bourse, mais nous avons finalement conclu que c’était une mauvaise idée », avec un sourire narquois qui représente bien l’état d’esprit de l’entreprise. Ils sont capables d’investir n’importe quel domaine et d’en devenir le leader. Google, c’est la boîte à tout réussir dans tout ce qui est numérique, elle dispose de moyens humainement inimaginables en termes d’argent et de cerveaux.
Et dans l’intelligence artificielle, le Sherman Act est leur premier problème. Le risque de Sherman Act explique pourquoi ils n’ont pas été les premiers à sortir un équivalent de ChatGPT, il explique pourquoi ils ont toujours un temps de retard, pourquoi ils ne vendent pas leurs puces, pourquoi ils surfacturent leurs services associés à l’IA.
Une entreprise au bord de la détestation qui détruit du jour au lendemain les emplois de millions de cocheurs de cases, c’est la haine garantie, et Google, la haine, c’est pas Microsoft, ils n’aiment pas ça.
Conclusion
L’entreprise dans laquelle il faut investir dans l’intelligence artificielle, c’est Google. En profitant de son potentiel dans l’intelligence artificielle, nous nous protégeons, car c’est une entreprise solide et capable de se refaire dans n’importe quel domaine informatique. Une entreprise qui ne dépend pas d’un monopole dans la conception de puces dédiées à l’IA et une entreprise qui a fait ses preuves depuis 30 ans.
Vu le prix de l’action et le potentiel historique derrière Intel, son retard inexplicable dans les GPU, les volontés de Trump et le coût bullesque de l’action Nvidia, investir aussi dans Intel est un coup de poker à jouer ; et sans risque.. ..franchement c’est Intel Inside®..